Cépage rouge fortement répandu dans le vignoble de Savoie, la Mondeuse est aussi voyageuse. On la retrouve ainsi en Italie, sur les pentes de l’Etna, en Argentine, en Australie, en Nouvelle- Zélande ainsi qu’en Californie ou en Oregon. Dans son arbre généalogique, il y a la Syrah, dont le lien de parenté est avéré. Avec ses grappes compactes, bien pyramidales, et ses ceps courbés, elle donne des raisins de tailles moyennes, sucrés et juteux, d’une belle couleur violet foncé à presque noir. Sur les sols argilo-calcaires du Bugey, elle développe une vraie personnalité, un brin rustique si l’on ne cherche pas à la connaitre, mais terriblement expressive lorsqu’on prend le temps d’y poser ses lèvres. De la Mondeuse, l’on fait des vins de caractère, dès leur jeunesse, d’abord très en fruit, la cerise, le cassis, déjà les épices, puis plus racés sur les gardes longues avec des tanins bien présents et des notes tertiaires de cuir. Structurés mais souples, les vins de Mondeuse chamboulent les papilles et s’accordent à merveille avec les viandes confites ou en sauce, les gibiers et civets, les spécialités fromagères comme l’incontournable ramequin du Bugey. Dans tous les cas, on aime ses saveurs complexes dont nos vignerons ont le secret, ce petit rien de violette en retro-olfaction et l’infini champ des possibles qu’elle offre à la dégustation.